La loi du 11 février 2005 dite « Pour l’égalité des droits et des chances, la citoyenneté et la participation des personnes handicapées » avait suscité à l’époque de grandes attentes de la part des handicapés, notamment dans le domaine de l’accessibilité qui devait être généralisée au cadre bâti existant et aux transports en commun dans les 10 ans, sauf dérogations dûment motivées.

Or, durant ces dix années, l’accessibilité n’a pas beaucoup progressé : malgré de multiples rapports tirant chaque année la sonnette d’alarme, les gouvernements suc­cessifs ont fait preuve de bien peu de zèle pour faire appliquer la Loi ! Aucun budget spécifique n’a été prévu par l’État pour aider à financer les travaux nécessaires.

Au contraire, avec l’Ordonnance relative à l’accessibilité du 26 septembre 2014 et la loi de ratification du 5 août 2015, le Gouvernement Hollande a organisé le report de l’accessibilité de 3, 6 ou 9 ans, voire même plus, au moyen d’Agendas d’Accessibilité Programmés (Ad’AP), la multiplication des motifs de dérogation et la perpétuation de la non-accessibilité d’une majeure partie des transports en commun. Pire encore, par l’abaissement des règles d’accessibilité en vertu du nouveau dogme de la « simplification des normes », il hypothèque l’avenir alors qu’il prétend « adapter la Société au vieillissement de la population »...

Pour notre part, nous refusons ce retour en arrière considérable imposé aux millions de personnes en situation de handicap, de personnes vieillissantes, de parents avec enfants en bas âge et poussettes, mais aussi à tous les citoyens.

Nous nous prononçons pour l’abrogation de l’ordonnance de septembre 2014 et de la loi d’août 2015, ainsi que de leurs décrets et arrêtés d’application. Nous exigeons la mise en œuvre d’urgence des mesures nécessaires pour satisfaire l’accessibilité de tous les citoyens, quels que soient leur âge et leur handicap, à tous les biens et équipements utiles pour la vie quotidienne : logements, transports, services et commerces, loisirs et culture, locaux de soins, d’études et de travail, etc. 

Nous nous engageons à prendre, à la mesure de nos moyens, toutes les initiatives possibles pour défendre dans l’unité nos légitimes revendications. Bien évidemment, nous soutiendrons également les actions allant dans ce sens.

Nous appelons les handicapés, parents et amis, les professionnels concernés, les associations et organisations, les élus, militants et responsables à nous contacter pour en discuter.

 

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