La retraite de base

Le calcul de la retraite se fait sur l’ensemble de la carrière.

Tout salarié dont l’activité est déclarée accumule, tout au long de sa carrière, des trimestres validés par l’Assurance Retraite. Ce sont les trimestres au cours desquels des cotisations retraite ont été prélevées sur le salaire et versées aux caisses de retraite (trimestres cotisés), et les trimestres qui n’ont pas donné lieu à cotisation, mais validés, car ils correspondent à des situations particulières : chômage, maternité/paternité, maladie, service militaire(trimestres assimilés).

Le jour où il part à la retraite, il liquide ses droits auprès de sa Caisse de retraite. En clair, la Caisse de retraite ajoute tous les trimestres validés dans la carrière et obtient ainsi une durée d’assurance qui va servir dans le calcul du montant de la retraite. Si le salarié a travaillé dans différents secteurs (Secteur privé, Fonction publique, Secteur agricole, etc.), il devra liquider ses droits auprès des différentes Caisses de retraite correspondant à ces secteurs (CARSAT, CNRACL, MSA, etc.).

Il y a un âge légal pour pouvoir partir à la retraite. Il est fixé à 62 ans pour les personnes nées après le 1er janvier 1955.

La formule de calcul du montant de la retraite de base est la suivante : rémunération annuelle moyenne x taux de la pension x (durée d’assurance / durée de référence).

En clair :

 La rémunération annuelle moyenne se calcule à partir des 25 années les plus avantageuses de la carrière pour le Secteur privé. En revanche, pour la Fonction publique, elle se calcule à partir des 6 derniers mois de la carrière.

 Le taux de la pension est au maximum égal à 0,5 pour le Secteur privé et de 0,75 pour la Fonction publique. On parle alors de retraite à taux plein. On l’obtient en partant à l’âge légal avec une durée d’assurance égale à la durée de référence exigée, ou encore en partant à 67 ans sans condition de durée d’assurance. Le travailleur handicapé qui a un taux d’incapacité permanente d’au moins 50 % bénéficie automatiquement du taux plein dès l’âge légal de la retraite.

La durée d’assurance, c’est le nombre de trimestres validés, c’est-à-dire la somme des trimestres cotisés et des trimestres assimilés.

La durée de référence, c’est le nombre de trimestres exigés. Ce nombre, fixé par la loi sur les retraites, dépend de l’année de naissance.

Assurés nés en 1955, 1956 et 1957 : la durée de référence est de 166 trimestres. 
 Assurés nés en 1958 et après : la durée de référence augmente d’un trimestre tous les 3 ans. Soit :

  • 167 trimestres pour les assurés nés en 1958, 1959 et 1960
  • 168 trimestres pour les assurés nés en 1961, 1962 et 1963
  • 169 trimestres pour les assurés nés en 1964, 1965 et 1966
  • 170 trimestres pour les assurés nés en 1967, 1968 et 1969
  • 171 trimestres pour les assurés nés en 1970, 1971 et 1972
  • 172 trimestres pour les assurés nés en 1973 et après.

On voit bien l’importance d’une rémunération décente et d’une durée d’assurance complète pour pouvoir prétendre à une retraite correcte, qui de toute façon restera inférieure au salaire perçu dans la vie active, même avec la retraite complémentaire.

La retraite complémentaire obligatoire

À cette retraite de base, va s’ajouter une retraite complémentaire obligatoire, calculée par points retraite par des Caisses de retraite spécifiques : AGIRC-ARRCO (secteur privé), RAFP ou IRCANTEC pour les non titulaires (Fonction publique), RSI (Artisans et commerçants), CIPAV (Professions libérales).

Cette retraite complémentaire est importante surtout pour les retraités du secteur privé (leur taux plein de pension n’est en effet que de 0,5).

Quelques conseils pour préparer sa retraite

  • Dès l’âge de 50 ans, consultez votre relevé de carrière (c’est le document qui récapitule l’ensemble des trimestres acquis) en vous connectant sur le site de l’assurance retraite (www.lassuranceretraite.fr). Il faudra bien vérifier les informations contenues sur ce relevé et signaler les erreurs ou oublis éventuels.
  • Rencontrez un conseiller retraite ou la DRH (Direction des Ressources Humaines) de votre entreprise qui fera un calcul estimatif du montant de votre retraite, anticipée pour handicap ou normale, et vous expliquera la marche à suivre pour la demander.
  • Renseignez-vous sur les éventuels avancements de grade ou d’échelon dont vous pouvez bénéficier. Ce serait dommage de partir juste avant une promotion.
  • Faites une simulation de budget avec les nouveaux revenus estimés et les futures dépenses dont certaines ne changeront pas (loyer, eau, électricité...), mais d’autres évolueront (transports, frais de restauration...), car une fois à la retraite, votre pouvoir d’achat va baisser, avec notamment la perte de la Prime d’Activité.
  • N’attendez pas le dernier moment pour faire votre demande. Il faut déposer le dossier au moins 6 mois avant la date choisie pour le départ à la retraite, sinon vous pourriez ne pas être payé dans les délais.
  • N’oubliez pas que le départ à la retraite modifie vos droits à l’AAH, donc restez vigilant et réactif aux courriers de la CAF.

 

Sources Officielles :

Retraite des salariés du secteur privé

Retraite d'un agent de la fonction publique (titulaire et non titulaire)

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