Les scooters médicaux électriques à l'usage des personnes à mobilité réduite sont souvent refusés sur les réseaux de transports en commun. C'est notamment le cas dans l'agglomération lyonnaise ainsi qu'à Grenoble. Lors du Bureau du CDTHED du 5 novembre, nous avons invité l'une des personnes concernées, qui nous a exposé les problèmes qu'il rencontrait, ainsi que sa revendication.

Suite à cette discussion, nous avons écrit le 17 novembre à Monsieur Yann Mongaburu, Président du SMTC, ainsi qu'à Messieurs Alan Confesson, Président de la Commission Accessibilité du SMTC, Jean-Paul Torero  Président de la SEMITAG, et Christophe Ferrari, Président de Grenoble-Alpes-Métropole.

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Monsieur le Président,

Plusieurs personnes handicapées physiques utilisant des scooters médicaux électriques nous ont interpellés pour nous signaler que des chauffeurs leur avaient refusé l’accès au tramway dans l’agglomération grenobloise. Ainsi, un usager handicapé s’est retrouvé une fois « en rade », tard le soir et loin de son domicile...

Certes, l’article 10 du règlement d’exploitation du réseau TAG stipule que « Pour le confort et la sécurité des voyageurs, les voyageurs munis de rollers aux pieds ainsi que les cyclomoteurs et les scooters électriques ne peuvent être embarqués ».

Toutefois, il nous semble que les scooters médicaux électriques, par leurs caractéristiques et leur usage, s’apparentent aux fauteuils roulants électriques.

Lors de la réunion de la Commission accessibilité SMTC du 5 mars 2015 où la question avait été abordée, il a été répondu aux associations que cette interdiction faisait suite au fait que « des tests effectués par le CEREMH (Centre de Ressources et d’Innovation Mobilité Handicap) à bord des bus de la RATP confirment le risque de basculement des mini-scooters électriques ».

Pour notre part, nous voudrions que vous reconsidériez votre position pour les usagers en scooter médical électrique qui veulent utiliser le tramway.

En effet, dans le cas du tramway, les contraintes sont différentes :

- Cheminement spécifique, dédié uniquement au tramway.

- Pas de risques de heurt de trottoirs. 

- Si les voies montent ou descendent, latéralement le tramway reste à plat et n’a pas de position de dévers, ou très peu, dans les courbes. 

- Les voies n’ont pas de courbes brusques ni de ronds-points serrés à franchir.

- L’espace disponible pour entrer, sortir et stationner dans le tram est supérieur à celui d’un bus. 

En conséquence, les risques d’instabilité et de renversement (ou de basculement) latéral des scooters médicaux électriques sont bien moindres que dans les autobus de la région parisienne, zone de circulation intense.

C’est pourquoi nous vous demandons de rouvrir la discussion avec les associations représentant les personnes handicapées, le cas échéant en effectuant des tests, afin d’envisager d’autoriser l’accès au tramway des scooters médicaux électriques. 

Dans l’attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations distinguées. 

Pour le Bureau du CDTHED, le Président : Henri Galy

 

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